L’expérience se fait dans un contexte qui n’est pas prévu à cet effet puisqu’il s’agit d’une évaluation psychologique traditionnelle faite au cabinet Alexalie à Toulouse. Le ou les adultes présents sont informés de l’analyse et de ce qui leur sera demandé par la suite. L’objectif premier est de voir si les enfants sont attirés par l’écran et quelles sont ses réactions post séance.
Les enfants sont sélectionnés sur la connaissance objective de leurs capacités de mémoire visuelle (elle doit être au moins dans la moyenne). Les séances se déroulent toutes de la même façon, la partie terminale (environ 1h) est le temps de la restitution du travail de l’enfant aux parents mais aussi d’informations sur sa personnalité, sur les techniques éducatives les plus appropriées en fonction de son profil, les activités à privilégier, la gestion des relations sociales etc. L’enfant est alors dans une pièce où il peut écouter à loisir tout ce qui se dit sur lui mais aussi utiliser des types de jeux différents (legos, puzzle, jeux d’imagination, lecture et autres à des endroits différents de la pièce). Il est laissé également sur le bureau le portable de l’adulte.
En dehors de toutes les observations qui ont pu être déjà faites sur le type de jeu choisi, les temps de jeu, la manière dont ils utilisent les jeux, l’écran est présent. Les familles sont uniquement celles qui autorisent l’accès à l’objet à l’enfant dans d’autres cadres, quel que soit le temps accordé en général. On remarque que 80 % des enfants font la demande de l’écran, certains insistent, d’autres passent à autre chose mais y reviennent, pour la plupart d’entre eux, lâcher l’objet est difficile, pour quelques autres c’est insupportable.
Plus l’enfant est utilisateur d’écrans chez lui et plus il insiste pour obtenir l’objet. Il a été remarqué également que ceux qui utilisent les écrans ont significativement moins de centres d’intérêt que les autres. Une fois sortis de la pièce, ceux qui ont eu accès aux écrans ne parviennent pas à détailler les lieux, contrairement à ceux qui n’y ont pas eu accès, et qui se souviennent d’environ 30% de plus de détails.
Cette petite expérience pourrait être déclinée en explorant d’autres facteurs, notamment dans le lien avec les résultats scolaires.