Ado jouantBonjour docteur,

« Mon adolescent ne veut pas travailler, il ne supporte plus les frustrations, ne communique plus avec nous, ne prend les repas que rarement avec nous, il est greffé à son portable, sa tablette, son ordinateur. les notes chutent, il n’a plus aucun objectif, ... » Souvent ils rajoutent : « comment avons-nous pu en arriver là, il était si mignon et studieux quand il était petit !« .

le décrochage scolaire, quand il est en lien avec les écrans, ne se fait pas du jour au lendemain. La progression est insidieuse, parfois directe, parfois indirecte. Phase d’introduction : ça peut commencer par un cadeau de Noël (« on voulait lui faire plaisir« ) fait par les parents ou les proches, ou bien on se dit qu' »il faut quand même qu’il soit un peu comme les autres pour parler le même langage« . Puis il y a la phase d’intoxication progressive : il s’ennuie donc on le laisse aller sur l’écran, combien ? « un peu » (c’est combien un peu ?) ; il a été sage ou il a bien travaillé. Mais il ne faut pas oublier le contexte : il va chez des amis qui ont des écrans et peu de règles parfois, le problème est majoré quand ces amis ont des fratries aînées (« c’est tellement drôle de leur faire peur ou de leur montrer qu’on est capable d’aller sur des sites *** quand on est grands« ). Et vous ? parents ? vous avez remarqué que dans la voiture fini les disputes (chacun sa console/téléphone) ! dans les salles d’attente, dans les gares, aéroports (vous pouvez enfin gérer les informations nécessaires et plus les cris ou l’agitation) ! chez les amis ! le soir, quand vous voulez être un peu tranquilles après une journée harassante ! Arrive ensuite la phase d’addiction, l’enfant devenu adolescent a maintenant une pratique assidue des écrans, c’est son monde, sa vie, son univers et il ne sait plus faire sans. Quand il n’a pas son téléphone/portable, il est perdu, désœuvré, « je sais pas quoi faiiiiire« . Leur enlever peut provoquer une colère intense mais leur laisser c’est creuser encore plus le fossé d’avec la réalité et la réussite scolaire. L’adolescent ne dort plus, reste connecté très tard, quand il ne regarde pas ses messages la nuit (ce qu’ils avouent facilement en entretien, le prétexte du réveil fonctionnant encore très bien avec les parents). Nous expliquons au cours de nos interventions comment les privations de sommeil perturbent les apprentissages mais aussi les relations sociales et engendrent des troubles somatiques, alimentaires, des dépressions et autres. Voici un résumé de ce que nous constatons chaque jour et tend à se propager d’une manière exponentielle dans la population. Nul doute que vous vouliez le mieux pour votre enfant mais comment faire ? C’est en réponse à cela que nous mettrons à votre disposition tout ce que nous avons récolté au fil de nos recherches, expériences et dans le lien avec le retour des parents et professionnels.

Conseil de base : mettez en place des règles dès le départ, ne soyez pas laxiste, ne récompensez pas avec ce qui va les pénaliser, passez du temps avec eux à les écouter, pas les interroger, …